samedi 30 avril 2011

Je te connais, ou pas...

Je te connais toi, maïn fils.
Tu n'es plus un bébé, tu es maïn bébé, avec déjà tes petis défauts et tes énormes qualités.

Tu ronfles la nuit. Tu aimes les carottes mais pas les brocolis. Tu adores le bain et surtout mouiller toute la salle-de-bain. Ca te fais hurler de rire quand tu me mords les doigts et que je cries aie. Ca t'éclate de faire l'avion avec papa. Tu n'as pas peur de l'orage et tu t'endors au son de l'aspirateur. Tu aimes les femmes et surtout les fortes poitrines. Tu adores Toudoulavache pour la journée et Zebrou pour la nuit. La tutute, c'est juste pour la frime. Tu adores arracher des touffes de poils au chat. Les livres, c'est surtout pour les manger et tu baves comme ta mère. Tu tends les bras vers le bibi tout chaud et tu l'avales goulument jusqu'à la dernière goutte. Tu ne sais toujours pas ramper mais tu sais très bien te faire comprendre. Tu aimes qu'on te chatouille et qu'on te mordes les fesses mais tu n'aimes pas qu'on détourne le regard un quart de seconde. Tu ne t'endors plus jamais sur moi et ça me désole mais tu t'endors tellement facilement quand on te caresse doucement les cheveux.
Tu aimes les bisous et tu aimes faire le blasé. Tu aimes nous lécher les joues. Tu adores tout ce qu'on te donnes, de la boite en carton au nounours avec un pull rouge ramené d'une foire agricole allemande par Papylex. Tu ne fais pas papababapaaaba mais bup bupbuh. Quand tu pleures, tu retrousses légèrement ton petit nez et ta lèvre supérieure. Tu adores ta poussette et la voiture mais tu déteste la super écharpe que je voulais tant que tu adoptes. Tu souris quand tu as fini de faire caca et tu rigoles quand je découvre la monstruosité dans ta couche. Tu es capable de me regarder parfois avec tellement de tendresse que je me demande qui est le parent. Tu découvres et tu explores et puis, pouf, en fraction de seconde tu t'écroules endormi.
Et là je te regarde comme si je ne te connaissais pas et je m'emerveille encore une fois devant tes petits yeux entre-ouverts, la bave qui coule légèrement, ta respiration forte et tes petits bras en l'air. Il n'y a pas de doutes, tu es bien notre fils!