mercredi 27 juin 2012

Tu seras un homme mäin fils

Si un jour lointain, j'oublie que je n'ai rien à faire dans ton couple. Que je t'impose une manière d'éduquer tes enfants, ou de les soigner. Si un jour, je fais comprendre à ta femme d'une manière ou d'une autre, qu'elle n'est pas aussi bonne mère que je l'ai été. Si sans le vouloir vraiment, je tente de prendre sa place dans le coeur de tes enfants, en la mettant de côté ou même, en l'ignorant. Si tout simplement, je la nie, un jour, en tant que mère, j'espère que tu auras assez d'amour et de tendresse pour elle et tes enfants, pour me remettre à ma place. Et j'espère surtout, que j'aurai suffisement d'intélligence pour le comprendre et faire ce qui est nécessaire pour que chacun reprenne sa bonne place.
Ce n'est pas facile d'être la mère d'un garçon, c'est dur j'imagine de le voir grandir, partir, s'éloigner de sa mère pour une autre femme et fonder sa propre famille. Ca doit être dur d'être releguée au second plan, de ne plus être l'unique femme idéale dans le coeur de son fils. Mais j'imagine que quand un fils grandit, une mère doit grandir en même temps. Et ça j'en suis certaine, ça fait mal.

jeudi 14 juin 2012

Quand

Même si la plupart du temps, je me demande si je ne te mettrai pas à la poubelle en refermant bien le couvercle, j'ai souvent, des bouffées de je t'aime qui me viennent, comme ça, tout d'un coup et qui me prennent aux tripes et me mettent la tête à l'envers.

Quand tu dors la bouche ouverte en ronflant plus fort qu'un camion, quand tu es tout affairé à nous concocter une purée de banane aux oignons et aux playmobils, quand tu nourris le chat parce que tu n'as plus faim, quand tu te caches dans les rayons des grands magasins et que je te retrouve enfin hurlant coucou, quand avec ton pyjama étoilé tu trottines tout seul vers ta chambre pour aller te coucher, quand tu hoches de la tête parce que c'est bon, quand tu me cales un truc puant sous le nez pour que je confirme que ça pue, quand tu chantes en agitant les bras et quand tu t'applaudis à la fin de ta chanson, quand tu te mouches dans les canapés pour éviter le mouchoir que je te tends, quand tu grondes le chat parce qu'il est sur la table, quand tu enfournes ton poings entier dans ta bouche pour y déposer un délicat grain de raisin, quand tu voles les canettes de bières d'un autre client du magasin, quand tu éclates de rire quand j'eternue, quand tu fais coucou parce que je mets mes mains devant mes yeux après que tu m'ai eborgnée avec la télécommande, quand tu craches dégouté la nourriture qui ne te conviens pas, quand tu trouves la bonne clé et que tu insistes pour la mettre dans la serrure sans y parvenir du fait de ta petite taille, quand tu pleures et que tu t'arrêtes parce que tu ne sais plus pourquoi tu pleures, quand tu as découvert que les crottes de nez ça se mange, quand tu joues à la flute et que tu me la tends baveuse et morveuse, quand...

En fait je devrais plutôt dire que si la plupart du temps j'ai des bouffées de je t'aime qui me viennent comme ça, tout d'un coup et qui me prennent aux tripes et me mettent la tête à l'envers, heureusement que temps à autres il y a des petits moments d'interlude ou je te mettrai bien à la poubelle en refermant bien le couvercle.

mercredi 13 juin 2012

Ca sent le vécu

Ce que j'aime, c'est quand au plus profond de moi-même, je n'ai qu'une seule envie, t'étriper et qu'une personne que je ne connais pas, m'adresse un sourire complice et que ça me conforte dans le fait que, je ne suis pas la mère épouventable que je m'imagine être parfois!
Tu t'époumonnes en pleine rue, parce que tu veux venir dans mes bras mais que en fait, finalement non mais que si oui, de toute manière ce serait non mais que finalement non parce que oui c'est trop facile, alors que non tu veux marcher mais dans mes bras.
Alors je reste là, les bras croisés, à attendre que toi et toi-même, vous ayez résolu ce problème épineux de bras ou à pieds.
J'ai bien tenté le coup de j-te-chuchotte-à-l-oreille-un-truc-apaisant-pendant-que-tu-hurles mais comme tu as été déclaré déficient de trente-pour-cent à l'audition, c'était pisser au vent!
J'ai aussi tenté le coup de la distraction mais c'était pour toi et toi-même, un choix de plus dans la longue liste des ça-oui-peut-être-ça non.
Alors je n'ai plus bougé, en me disant, allez au diables méthodes des bouquins, c'est moi le chef!
La vérité, c'est que tu as finis par t'effondrer au sol, par cette pluie battante en plein milieu d'une immense flaque et que je me suis précipitée pour te prendre dans mes bras et que je t'ai serré très fort.
Puis je t'ai sermonné et c'est la que cette femme est arrivée avec son grand sourire complice, qui sentait bon le vécu!