vendredi 14 décembre 2012

Allo papa!

Un appel de Beau-Papa sur le téléphone de papa qui prend sa douche...
Oui enfin Bonpapy.

Tout excité, tu tiens à décrocher. Je te laisse faire et après que vous ayez échangé deux-trois mots, je reprends le téléphone. Oui oh pardon le allo.

Quand papa est revenu après sa douche, tu m'as arraché le téléphone des mains.

non maman peux pas. As-tu dis

Tu as donné le téléphone à papa. Tiens Papa.

Et en te retournant vers moi avec le doigt levé, Non maman peux pas, allo papa, tention!

J'hésites encore entre le fou rire, la fierté ou le dubutatif.

Bref notion de propriété: acquis!

vendredi 30 novembre 2012

Message de la plus haute importance

Trois appels en absence de ton père, je m'inquiète, je quitte ma réunion et je le rapelle immédiatement.
 
- Tu m'as appelée?
 
-ben oui je suis con-
 
- Oui.
- Qu'est ce qui se passe? Tout va bien?
- Samuel a fait caca

- So what?-
 
- Dans le petit pot tu veux dire?
- Oui!
- Formidable, et il va recommencer? et il a aimé? et tu l'as essuyé? et il n'a pas pleuré? et...? Enfin, on en parle ce soir, je crois que six paires d'yeux me dévisagent là...

En tout cas, si le jour de ton mariage, je n'ai pas l'air convaincue, je n'aurai qu'à repenser à mon sourire béat suite à cette formidable nouvelle!
 
 
 

jeudi 22 novembre 2012

Fait divers

Oh mais qu'est ce qui t'es arrivée? Ton nez?

Cette phrase je l'ai entendue tout la journée.

Voici la vérité: tu es un monstre sanguinaire tueur de maman.

Hum, oui, j'ai voulu brosser les dents de Sam, il n'a visiblement pas apprécié et il s'est rué sur mon nez. Il y a planté ses petites griffes acérées et il m'a lacéré le nez. Oui je sais, c'est moche. L'infection me pendait au nez -c'est le cas de le dire- alors fouillant avec frénésie la pharmacie familiale, je n'ai trouvé que de l'éosine rouge et des sparadraps Mickey, je me suis dit que ça fera l'affaire pour m'éviter une mort certaine suite à une scepticémie violente. Vous savez, j'aime mon fils mais j'ai peur.

De toi à moi petit monstre, fais gaffe, moi je mords!
Et puis mon père il est policier et il te mettra dans une grande prison!
Na!

mardi 30 octobre 2012

Apprends-moi ça

J'ai une boule au ventre parce que je suis incapable de changement. L'herbe est plus verte ailleurs mais je me suis toujours contentée de mon herbe. Je m'attache à des petites choses qui me maintiennent dans un état de stabilité. Je ne quitte jamais rien, ni personne sans sécurité assurée d'avoir autre chose ou une autre personne. J'assume bon gré, mal gré les désavantages d'une situation de peur de me retrouver déstabilisée dans une situation inconnue. Le moindre changement me renvoi à un no man's land terrifiant où je manque d'air où j'ai peur de ne plus exister.
Et toi tu vas aller à l'école et c'est moi qui angoisse du changement.
Parce que je sais ce qu'il implique pour moi.
Et comme une mère qui met une veste à son enfant parce qu'elle a froid, je suis en train de te projeter ma peur du vide.
Est-ce si naturel de changer d'école, de vie, de repères? Est-il possible de prendre ses marques à chaque changement?
Pour toi sans doutes, que oui. Tu n'as pas quitté New-York, tu n'as pas quitté Susie, tu n'as pas quitté un monde qui aime les enfants, tu n'as pas du réaprendre les codes sociaux, tu n'as pas du apprendre une langue que tu n'aimais pas, tu n'as pas du te rendre compte qu'on t'avais menti et que tu ne reverrai plus jamais tes institutrices, tes amis, ta vie telle qu'elle était, tu n'as jamais eu peur d'oublier le goût du lait, l'odeur de l'hivers, les yeux de Susie. Et parce qu n'as jamais du te battre seul pour essayer d'aimer ce pays qui est désormais le tien, que tu n'as jamais du faire face aux moqueries des autres enfants parce que tu es différent, tu n'as jamais du te remettre à ta place d'enfant-merde parce que tu n'es qu'un enfant justement et que tu n'as jamais du voir ton père partir et ta mère si triste, tu n'aura jamais peur de cet instant de flottement où tu laches le trapèze pour attraper un autre en plein vol. Le changement sera pour toi, juste une étape difficile à passer et pas ce monstre terrifiant que j'ai bien souvent du mal à combattre.
Dans quelques mois tu ira à l'école et la vie continue, il n'y a rien de grave, juste des nouveaux amis, de nouveaux repères et de nouveaux sourrires.
Vas-y maïn fils, apprends-moi ça...

lundi 15 octobre 2012

Le Smoutch pour les nuls

D'accord, tu n'es plus juste une machine à faire caca.
Une vraie machine complexe qui pense, qui décide, qui dit oui et qui dit non et accessoirement qui fait caca.
Maintenant, je cherche désespérément Le Smoutch pour les nuls, parce qu'il faut avoir fait au moins bac plus six pour arriver à te comprendre. Ton système lingual se perfectionne et mon neurone maternel bug de plus en plus, j'ai peur qu'il n'ai atteint ses limites. Autre chose que mama papa pipi caca, dépasse largement mes compétances. Des phrases tels que ou il est papa? ah il est là! alors que je ne vois que la malheureuse Lola passer dans la pièce, risquent à la longue de m'atteindre mentalement, psychologiquement et nerveusement. Figures-toi, Boubou, que je cherche papa aussi. Et j'en arrive à me demander si Lola n'a pas mangé papa ou que papa se déguise en Lola. Peut-être?
Mais attends, on arrive bientôt au paroxysme de l'horreur avec ce genre d'affirmations Elle est là maman, en haut alors qu'il me semblais, jusque là, que j'étais bien en bas avec toi. Surement, me diras-tu que la vérité est ailleurs -et tu en es capable- cependant, je cherche toujours si Lola n'aurait pas mangé papa pendant que l'autre maman -celle en haut- fait des chapeaux.
Et là où tu finis de m'achever, c'est avec la phrase qui tue, maman assis caca Lola. Je me lèves en un bond, vérifies mes fesses, juste au cas où pour la première fois, la vérité n'est pas ailleurs. Et, rien! Ouf, entre-nous.

Bien j'attendrai que Lola ait fini de digérer papa, que maman redescende d'en haut, afin que l'on puisse tous ensemble débattre de ce que tu as bien pu vouloir dire...

vendredi 12 octobre 2012

Je suis un homme comme maman

Je mets du crayon

Ossi!

Je te mets du crayon

Je mets de l'eyeliner

Ossi!

Je te mets de l'eyeliner

Je mets de l'anticerne

Ossi!

Je te mets de l'anticerne

Je mets du blush

Ossi!

Je te mets du blush

Et puis j'ai fini et je ferme l'armoire

Encore!

Non Sam, c'est fini, on a fini de se maquiller toi et moi.

Tu pleures, tu dramatises, tu hurles à la mort en montrant mes affaires de maquillage et moi je me demande si je ne devrais pas commencer à me raser la barbe, juste pour ton équilibre!?

Mais c'est avec les cils bien noirs, la peau du visage bien unifié et les pomettes légèrement relevées de couleur que tu arrives fièrement à la crèche. Alors, soit!

lundi 8 octobre 2012

Le cycle de la vie

Ta grand-mère m'avait dit j'espère que tes enfants te feront tourner en bourrique comme tu me fais tourner en bourrique. Et je disais d'abord j'aurai même pas d'enfants.

Bon, soit, perdu, j'ai eu un enfant. Et bon soit, encore, oui, tu me fais tourner en bourrique.

Là tu vois, ta grand-mère fait la jigue de nananinanère.

Donc boubou, je crois qu'elle et toi avez mis au point un plan d'attaque, parce que ça sent trop la vangeance:
cette espèce de capacité de foutre un salon sans dessus-dessous en même pas cinq secondes, ça c'est du moi petite!
Le jeté d'assiette, ça c'est du moi petite!
Le mama mama mama mama mama mama mama mama mama mama à toute heure du jour et de la nuit, ça c'est du moi petite!

Alors, vous deux, ça suffit, stop! C'est bon j'ai compris, je transmets le message à moi petite!

Cordialement!

jeudi 4 octobre 2012

Prêt?

Es-tu prêt pour ta deuxième séance d'étouffade de bisous de vingt heures quarante?

On a chanté ce matin dans la salle-de-bain. Happy birthday to you. On t'a, je crois, limite effrayé.
On t'a fait partir à la crèche avec ton petit montage de cakes aux bonbons surprise.
On a hâte de t'offrir ton premier petit vélo et qu'on aille ensemble au restaurant.
Je pense à toi et je me souviens à cette heure-ci, le docteur a dit qu'on allait provoquer les contractions, le liquide qui coulait, la machine qui faisait bip bip, la douleur trop intense, la péri, oh plus la péri, la kiné, tètè, le docteur, ton père, moi toute blanche et hop hop hop vingt heures quarante et ton premier cri.
Je te découvrais, il y deux ans, je t'aimais il y a un an, je t'aime puissance au carré aujourd'hui et l'année prochaine, je t'aimerai puissance au cube.

vendredi 28 septembre 2012

Le juif de l'année

Tu as été reconnu Juif de l'année par toute la communauté:
D'abord tu étais assis avec ta petite kippa sur la tête et le livre des prières ouvert à la bonne page sur tes genoux. Ensuite tu as chanté, comme les autres mais dans une langue improbable. Et pour finir tu es reparti avec le livres des prières sous le bras.
La où ça a dérapé, c'est quand tu as lancé ta kippa dans la foule, quand tu as versé ton biberon d'eau sur les sièges devant des centaines de jeneurs assoiffés et affamés, quand tu as engueulé le bonhomme qui voulais te reprendre le sus-dit livre des prières que tu tentais en fait de voler à la synagogue et surtout quand tu as éjecté ton grand-père de dessous le thalit de prière.
C'est sur maïn fils, à ton âge, on te pardonne tout mais attention, viendra un âge où hurler mama caca pendant une prière silencieuse ne sera plus mignon du tout -sauf pour ta mère- !

mercredi 5 septembre 2012

C'est du win-win

- Samuel, poubelle!
- Samuel, Lola a faim!
- Samuel, chaussure!

et tu t'exécutes, trottinant gaiement pour accomplir l'action demandée. Et pire tu en redemandes.

Je note ça pour plus tard, quand tu me répondra oh Noémie -je n'aurai surement plus droit à maman-, où qu't'a vu qu'y a marqué boniche ici?

Alors en attendant, j'en profite un max!

- Samuel, massage!

mardi 4 septembre 2012

Dignité un point c'est tout

Parfois, il faut dire les choses plusieures fois, parfois il faut être dur pour que le message s'impregne.
Avant cette discussion je voyais les choses simplement. Je les voyais de mon côté. Tout était blanc ou noir: je ne veux pas mourrir, quoiqu'il arrive maintenez-moi en vie.
On avait bu, j'avais peut être plus envie de parler de la grognasse qui animait nos conversation trois minutes avant et puis on en est venue là, et j'ai écouté.
Elles m'ont confiée leur desarroi devant la maladie et la souffrance de leurs parents, de ce qu'elles ont du endurer et les choix difficiles qu'elles ont du faire. Leurs moments de recul, de doute, de peur. La force qu'elles ont eue, l'instinct de survie, la protection d'elles-même.
Et puis j'ai pensé à Barton, et puis j'ai pensé à toi.
Peut-être que j'ai peur de la mort, à m'en rendre hypochondriaque mais après avoir entendu leurs histoire, j'aurai encore plus peur de t'infliger ma mort, longue, lente et pénible tout en te laissant le choix de me maintenir en vie encore un peu, encore quelques semaines, encore quelques jours, encore juste une minute.
Je ne parle plus de ma dignité face à la mort, mais de ta dignitité face à ma mort. Je ne parle plus de ma souffrance mais de la tienne, alors maïn fils, si un jour on doit passer par là, saches que tu n'auras pas le choix, je me batterai tant que c'est possible et puis quand ils diront que c'est fini, je partirai et c'est tout.

lundi 3 septembre 2012

Rentrée 2013 des maternelles, sang, sueurs et caca dans le pot

- Oui Madame, votre fils est bien troisième sur la liste d'attente pour la rentrée pâques 2013.
- Oh mais nous voulions le faire rentrer en septembre 2013.
- D'accord mais il n'aura dans ce cas pas de place assurée pour septembre.

Rapide calcul et la sueure qui s'écoule lentement...
Une rentrée dans six mois?

Non, j'avais prévu une année toute entière. Une année, c'est long. Une année de bisous méditeranéens chaleureux, une année de carnets annotés de scelles normales à 10h, cabillaud, petits pois et purée à 11h30 et sièste à 14h, une année pour avoir des contrendu détaillés de tes humeures au fil des heures, de tes déboirs avec tes petits camarades et de tes punitions sur la chaise haute ou tu t'éclates finalement comme un fou.
Une année avec Théo, Cosmo et Alba...
Une année c'est long et j'aurai pu prendre le temps de m'y faire, de te préparer au changement, de nous préparer tous au changement.

Donc maïn fils, il te reste six mois pour apprendre à faire caca dans ton petit pot rouge.

mercredi 22 août 2012

Et ensuite?

On fait et puis on verra.
J'avais dit que je voulais un Smoutch et puis on a eu un Smoutch et puis ça va.
Je veux une autre boulette, on aura une autre boulette et on verra.
Je ne me pose pas énormément de questions et c'est tant mieux. On veux, on a, on voit et puis on gère.
Peu importe si ce monde est idéal pour une nouvelle vie, peu importe qu'il y ai suffisement d'argent, de ressources, d'air. Peu importe, le monde dans lequel on vit, parce que c'est en créant toutes ces nouvelles vies qu'on peut espérer qu'un jour le monde bouge.
Enfin, même ça je ne me pose pas comme question. Je sais que j'ai besoin d'aimer, j'aime et on verra pour tout le reste.
Et si tu deviens con, on fera avec
Et si tu te drogues, on fera contre
Et si tu ne trouves pas de travail, on t'aidera
Et si, et si, ..., on t'aimera encore.
Et ensuite? On verra...

vendredi 17 août 2012

Cadeaux pourris et autres délicatesses

Voilà, on y est, tu m'as offert mon premier cadeau pourri.
Ayant pris l'habitude de te voir ramasser des trucs par-terre et venir adorablement me les offrir, de prime abord je ne me suis pas méfiée quand je t'ai vu t'approcher avec ton sourire angélique, ton auréole et tes ailes. C'est droit dans les yeux que tu m'as regardée pour déposer ton présent dans le creux de ma main. Et c'est une main sur la cuisse que tu es parti dans une crise de fou rire, suite à mon hurlement, une fois l'horreur du présent découvert: un insecte suintant et gluant à moitié mort.
Je t'aime boubou, mais avoues, il était tout pourri ton cadeau!

Comment il sait que j'ai une peur bleue des insectes et autres rampants?

mercredi 25 juillet 2012

Les choses importantes de la vie

En cette période estivale où tout le monde chante les louanges de ses destinations de vacances, où le soleil tardait à venir au rendez-vous, où finalement la chaleur s'est installée et où tu gambades enfin tout nu, tu as découvert le pipi et le caca.
Pipi par-terre et partout en hurlant peypey et caca surtout par terre et debout en hurlant caycay.
Tu as eu peur du pipi et tu as eu peur du caca.
Comment t'expliquer que c'est normal?
Maïn fifils, quand papa -oui l'exemple du père c'est toujours plus parlant- mange, la nourriture fait un grand tour dans son ventre. Papa garde ce qui est bon pour lui et rends à la nature -ou au petit pot- ce qui n'est pas bon. Et le caca, maïn fifils, c'est ce que papa n'a pas gardé. Et toi aussi tu fais caca, et maman aussi elle fait caca et Papylex et Tètè et Bonne-mamy et Bon papy, ils font tous caca -tiens cette image elle règle du coup tout de suite pleins de problèmes-. Le tout maïn fifils, c'est d'anticiper et d'utiliser le petit pot rouge.
Bien maintenant que la question est reglée, je peux moi-même, être seule et tranquille sur mon pot?

lundi 16 juillet 2012

Négociation Smoutchienne!

- A Poore
- Tu veux qu'on ouvre la porte?
- iii
- voilà la porte est ouverte
- obogatan
- Tu veux aller au parc sur le toboggan?
- iii
- Papa obogantan!
- Non moi c'est maman!
- Papa obogantan!
- D'accord on va au toboggan mais moi c'est maman!
- Ola
- Non Lola reste ici
- Ola papa obogantan!
- Non Lola reste ici mais on va au toboggan et moi c'est maman! On met ta veste?
- Nwon
- Il faut mettre ta veste, il fait froid dehors!
- Auvoiw!
- Comment ça aurevoir? Tu pars sans moi?
- Auvoiw! Papa obogantan!
- D'accord, aurevoir Sam, papa t'accompagne avec Lola au toboggan pendant que maman se délasse ici dans le canapé devant la télé. Oh mais c'est trop bête, papa n'est pas là...

...

- Mama obogantan!

vendredi 6 juillet 2012

Pas la peine d'en rajouter!

J'ai craqué, je t'ai hurlé dessus ce matin. Un réveil trop tôt, un boubou énnervé et ennervant, qui refuse de se laisser faire pendant le change du matin et qui fout de la merde partout et une mère fatiguée et stressée, donnent des cris, des pleurs et une situation bloquée.
Au plus je criais, au plus tu hurlais et au plus tu t'agitais et au plus je perdais mon calme.
Puis j'ai laissé ton père faire, en hurlant je suis une mauvaise mère, je sais, pas la peine d'en rajouter, c***d!
Je suis sortie et je me suis calmée. D'abord j'ai évacué la rage que j'avais contre toi, puis celle contre ton père. Et puis j'ai pu tenter d'évacuer la rage accumulée contre moi. J'étais fachée d'avoir baissé les bras, de m'être laissée submergée par l'envie de t'en coller une, de m'être laissée envahir par la colère, pour finalement pas grand chose de grave.
Une fois la paix faite, avec moi-même, je t'ai assis dans la voiture en m'excusant d'avoir crié inutilement. Je t'ai ensuite expliqué que j'étais fatiguée et que la situation m'avais passablement ennervée mais que cela ne justifiais pas mon débordement. Que le matin, c'est comme ça, on est pressés par le temps et qu'il faut que tu comprennes certains impératifs. Je t'ai ensuite promis de ne plus m'ennerver au point de te hurler dessus. Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, que tu m'as calé dans la bouche un bout de galette de riz.

D'accord, on a fait la paix.

mercredi 27 juin 2012

Tu seras un homme mäin fils

Si un jour lointain, j'oublie que je n'ai rien à faire dans ton couple. Que je t'impose une manière d'éduquer tes enfants, ou de les soigner. Si un jour, je fais comprendre à ta femme d'une manière ou d'une autre, qu'elle n'est pas aussi bonne mère que je l'ai été. Si sans le vouloir vraiment, je tente de prendre sa place dans le coeur de tes enfants, en la mettant de côté ou même, en l'ignorant. Si tout simplement, je la nie, un jour, en tant que mère, j'espère que tu auras assez d'amour et de tendresse pour elle et tes enfants, pour me remettre à ma place. Et j'espère surtout, que j'aurai suffisement d'intélligence pour le comprendre et faire ce qui est nécessaire pour que chacun reprenne sa bonne place.
Ce n'est pas facile d'être la mère d'un garçon, c'est dur j'imagine de le voir grandir, partir, s'éloigner de sa mère pour une autre femme et fonder sa propre famille. Ca doit être dur d'être releguée au second plan, de ne plus être l'unique femme idéale dans le coeur de son fils. Mais j'imagine que quand un fils grandit, une mère doit grandir en même temps. Et ça j'en suis certaine, ça fait mal.

jeudi 14 juin 2012

Quand

Même si la plupart du temps, je me demande si je ne te mettrai pas à la poubelle en refermant bien le couvercle, j'ai souvent, des bouffées de je t'aime qui me viennent, comme ça, tout d'un coup et qui me prennent aux tripes et me mettent la tête à l'envers.

Quand tu dors la bouche ouverte en ronflant plus fort qu'un camion, quand tu es tout affairé à nous concocter une purée de banane aux oignons et aux playmobils, quand tu nourris le chat parce que tu n'as plus faim, quand tu te caches dans les rayons des grands magasins et que je te retrouve enfin hurlant coucou, quand avec ton pyjama étoilé tu trottines tout seul vers ta chambre pour aller te coucher, quand tu hoches de la tête parce que c'est bon, quand tu me cales un truc puant sous le nez pour que je confirme que ça pue, quand tu chantes en agitant les bras et quand tu t'applaudis à la fin de ta chanson, quand tu te mouches dans les canapés pour éviter le mouchoir que je te tends, quand tu grondes le chat parce qu'il est sur la table, quand tu enfournes ton poings entier dans ta bouche pour y déposer un délicat grain de raisin, quand tu voles les canettes de bières d'un autre client du magasin, quand tu éclates de rire quand j'eternue, quand tu fais coucou parce que je mets mes mains devant mes yeux après que tu m'ai eborgnée avec la télécommande, quand tu craches dégouté la nourriture qui ne te conviens pas, quand tu trouves la bonne clé et que tu insistes pour la mettre dans la serrure sans y parvenir du fait de ta petite taille, quand tu pleures et que tu t'arrêtes parce que tu ne sais plus pourquoi tu pleures, quand tu as découvert que les crottes de nez ça se mange, quand tu joues à la flute et que tu me la tends baveuse et morveuse, quand...

En fait je devrais plutôt dire que si la plupart du temps j'ai des bouffées de je t'aime qui me viennent comme ça, tout d'un coup et qui me prennent aux tripes et me mettent la tête à l'envers, heureusement que temps à autres il y a des petits moments d'interlude ou je te mettrai bien à la poubelle en refermant bien le couvercle.

mercredi 13 juin 2012

Ca sent le vécu

Ce que j'aime, c'est quand au plus profond de moi-même, je n'ai qu'une seule envie, t'étriper et qu'une personne que je ne connais pas, m'adresse un sourire complice et que ça me conforte dans le fait que, je ne suis pas la mère épouventable que je m'imagine être parfois!
Tu t'époumonnes en pleine rue, parce que tu veux venir dans mes bras mais que en fait, finalement non mais que si oui, de toute manière ce serait non mais que finalement non parce que oui c'est trop facile, alors que non tu veux marcher mais dans mes bras.
Alors je reste là, les bras croisés, à attendre que toi et toi-même, vous ayez résolu ce problème épineux de bras ou à pieds.
J'ai bien tenté le coup de j-te-chuchotte-à-l-oreille-un-truc-apaisant-pendant-que-tu-hurles mais comme tu as été déclaré déficient de trente-pour-cent à l'audition, c'était pisser au vent!
J'ai aussi tenté le coup de la distraction mais c'était pour toi et toi-même, un choix de plus dans la longue liste des ça-oui-peut-être-ça non.
Alors je n'ai plus bougé, en me disant, allez au diables méthodes des bouquins, c'est moi le chef!
La vérité, c'est que tu as finis par t'effondrer au sol, par cette pluie battante en plein milieu d'une immense flaque et que je me suis précipitée pour te prendre dans mes bras et que je t'ai serré très fort.
Puis je t'ai sermonné et c'est la que cette femme est arrivée avec son grand sourire complice, qui sentait bon le vécu!

jeudi 31 mai 2012

Conversation profonde avec maïn fils

- Tu veux sortir du lit?
- Nwon
- Tu veux rester dans le lit?
- Nwon
- Alors qu'est ce qu'on fait?
- Nwon
- Oh mais ce sont les prémices de la période du "non" ça!
- Nwon
- Ah

mardi 22 mai 2012

Quand Darth Vador se prend pour Popeye

Alors? On fait quoi?

Voilà la question que nous, nous posons, ton père et moi, sans cesse, de nuit comme de jour.
Alors on fait quoi? Et ça martèle, ça cogne fort.

Bon Dieu de putain de merde de chier! On fait quoi?

Parfois on se regarde, on te regarde et on se regarde, toujours cette question lancinante implantée dans nos têtes. On se pose mille questions et à la fois, tout le monde et personne pour nous répondre. Et puis on se culpabilise un peu, d'avoir tant ris de toi et de t'avoir surnommé à ton insu Darth Vador, et puis, on se dit qu'au fond c'est plutôt mignon, et puis on s'en veut de ne pas arriver à prendre de décision, et puis, on se regarde, on te regarde et on se pose mille questions.

On s'est, je crois, lancés un peu vite avec le premier medecin dans cette histoire d'opération.
Il nous avait parlé de pathologie grave et on avait paniqué, il avait parlé de déformation physique permante due à l'effort pour respirer et on avait accélérer le machine pour qu'en plus de Darth Vador, on ne te surnomme pas Popeye en prime.

Et puis les messages contradictoires ont fait leur apparition, d'abord un désaccord avec ce medecin, puis les amis qui nous conseillent d'attendre, puis d'autres medecins, puis la polémique aux Etats Unis sur l'ablation des amygdales et des végétations, et puis et surtout notre ressenti. On ne la sent pas cette opération et puis c'est tout. On ne le sent pas le chirurgien et puis c'est tout et moi je ne la sens pas la date de l'opération - la date anniversaire de la mort de Baba- et puis c'est tout.

Alors on fait quoi? On annule?
Ou pas?

Bon Dieu que c'est dur d'être parent!

vendredi 4 mai 2012

Constats

Hier soir, ton père m'a fait remarque extrêment pertinante:

Avant on faisait la fermeture des boites de nuit avec la dernière bière et le dernier hamburger de la camionnette garée devant la boite de nuit avec toujours un pic-assiette pour nous chourer un peu de bouffe, maintenant on fait la fermeture de Ikea, avec le dernier coca et le dernier hot-dog, avec un pic-assiette de dix-neuf mois qui piquore nos trésors de bouffe.

C'est un constat.

Un autre constat est de dire qu'avant, au réveil on avait une sacrée gueule de bois, une horrible envie de vomir et une mine à faire peur, maintenant on réveil, on a droit à une super gueule de boubou, hyper excité de découvrir sa nouvelle cuisinière rutilente, avec tout l'electro intégré.

Cela étant dit, boubou, ça te dérange qu'on te laisse avec ta cuisinière et que ton père et moi, on aille se faire une jave d'enfer?

samedi 28 avril 2012

Petit pot

La première fois que je t'ai vu faire pipi par terre, j'ai trouvé ça drôle. Et en accord avec les livres qui trônent dans la bibliothèque, je t'ai fait prendre conscience, par un moyen très simple, qu'on peut réparer ses bêtises: du papier de toilette et de l'huile de coude. Ça t'as plu et tu as recommencé, trois fois! Alors comme on en a marre qu'assumer la conséquence de tes actes te fais plus marrer que l'acte en lui-même, on a été t'acheter un pot! Tu es tout de suite tombé amoureux de ton pot et te voir te trimballer chez Ikea avec ton petit pot rouge pétant, ça valait le détour! Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'intime conviction, que ce petit pot, va plus servir à jouer qu'à pisser dedans... Mais j'ai bon espoir, au moins t'as pas demandé à dormir avec!

jeudi 26 avril 2012

Mélo-drame

Je sais que je devrais prendre la tête de circonstance.
Mais voilà, je suis écroulée de rire à en pleurer.
Et la crise peut durer longtemps...
Et au plus je ris, au plus tu prends cet air de chien battu apeuré et au plus je ris.
On t'as juste confisqué ta connerie du moment!
Et c'est le drame, tu lèves les yeux au ciel, semblant l'implorer, tu hurles et des larmes jaillissent et puis ton fameux air de chien battu apeuré.
Et moi, je ris aux larmes...
Je sais que je devrais prendre la tête de circonstance mais dans le mélo-drame, tu me ressemble tellement. En fait, boubou, ne t'inquiètes pas, c'est de moi que je ris!

lundi 16 avril 2012

Hyperventilation

Dans l'ensemble, on peut dire que tu es un enfant plutôt cool, un bon vivant, un bon dormeur, un bon mangeur, une bonne pâte.
Mais j'en peux plus, tu es le roi de la connerie!
Ou qu'on aille, pom pom pom, je te vois trottiner droit directe vers la connerie la plus proche. Que ce soit la prise d'alimentation des cuisine d'un restaurant, les escalier en pente raide, l'escalade des échelles, et j'en passe et des meilleures.
On ne peux pas dire que je sois franchement de nature inquiète mais avec toi, je vais finir par faire une sérieuse crise cardiaque ou au pire un ulcère.
Mais franchement, le coup de j-me-balance-sur-ma-chaise-et-vla-que-j-me-rtrouv-par-terre-sur-la-tiesse, c'était de trop. J'ai hurlé, j'ai hyperventilé, ta marraine disais des trucs du genre ça va il a pleuré tout de suite, j'ai dis des trucs du genre, on va a l'hôpital tout de suite, m'en fous qu'il pleure tout de suite, ton père t'as serré contre lui, ta marraine me proposais de l'arnica, en gel, en gellule, de la glace en pochette, j'hyperventilais toujours.
Et toi?
Et bien, toi, une fois dans les bras de ton père, tu as réclamé une pomme, puis une banane, puis des loempias, et puis jouer et puis encore des loempias et puis voila c'est tout.
Et moi j'hyperventile encore...

dimanche 25 mars 2012

Premier baiser echangé sur une plage en été!

J'ai été la seule à le voir mais à travers les barreaux de la barrière de sécurité, toi et un autre enfant, vous vous êtes embrassés sur la bouche. J'ai dit c'est trop mignon mais personne ne m'écoutait. Alors j'ai gardé ce premier baiser pour mes souvenirs de toi personnels. Seulement juste pour rassurer mon incorrigible envie d'être un jour jalouse de ta femme, pourrais-tu la prochaine fois embrasser une petite fille plutôt qu'un petit garçon? Mais c'est toi qui vois, hein!

mercredi 14 mars 2012

Rituels

J'ai eu envie de vomir. J'étais dans ma voiture quand les infos ont annoncé le décès de vingt-huit personnes dont vingt-deux enfants dans un accident de car.
Avant toi, je crois, que j'aurai été bouleversée et compatissante du deuil de ces parents.
Maintenant, j'ai envie de hurler. Mon coeur se serre et des larmes coulent. La peur de te perdre un jour me bouffe de l'intérieur. J'ai la gorge nouée et j'ai du mal a respirer. Je me suis retournée et tu étais là, assis dans ton siège auto, gazouillant et souriant. Cette peur fait si mal et pourtant, à présent, je suis coincée avec elle jusqu'à la fin de mes jours.
Je m'en arrange, j'ai mes rituels pour conjurer le sort. Je passe pour une folle mais moi, ça me rassure.
Si la nuit, tu vois ta mère penchée sur toi, prononcant des paroles étranges, n'ai pas peur, c'est juste ta mère qui t'aime trop à en mourrir d'angoisse.

samedi 18 février 2012

Le Gang des Tututes

Cosmo, Pierre, Théo, venez-là les potos. J'ai une super idée trop top démentielle, on va former le Gang des Tututes. Tu m'écoutes Cosmo? Non Pierre, on ne va tuer personne!
Bon écoutez bien, on va choper tous les mioches qui ont des tututes, on va les leur arracher! Oui, Théo, comme ça de sang-froid! Une fois qu'on aura toutes les tututes de tous les mioches de la crèche, on va se terrer dans notre repère du Gang des Tututes, on partagera notre butin et puis quand nos gardiennes viendront on fera mine-que-pas! T'as pigé Cosmo?
Alors c'est-il pas trop cool?
Pas un mot à nos mères hein, ça les détruirait!
Allez les potos, tous pour un et un pour tous -ou le contraire-
Vas-y Théo, chopes-le celui-là, tu verras, après, tu te sentiras comme un homme!

J'adore écouter les histoires que me racontent tes puéricultrices sur ta journée quand je viens te chercher le soir.

mardi 24 janvier 2012

Chantage

Doigt qui pointe vers mon Iphone

- Non Samuel.
Accompagné d'un mouvement de tête

- Mais je veux bien un bisous!

doigt qui pointe à nouveau vers mon Iphone

- C'est toujours, non, Samuel
Accompagné par le même mouvement de tête

- Mais est-ce que j'ai droit à un bisous?

- Nwon
Accompagné d'un mouvement de tête et à nouveau le doigt qui pointe vers mon Iphone.

Samuel, quinze mois, vient de comprendre le principe du chantage!

vendredi 20 janvier 2012

Vangeance!

***DONK***

(sous-titré: bruit que la télécommande fait, quand maïn fils me cogne avec elle)

Sam!?
Mais qu'est ce qui ne va pas chez toi?
Tu veux qu'on en parle? On peut crever l'abscès maintenant, tout de suite si tu veux!

C'est quoi? c'est quand je t'ai laissé tout nu dans ton lit par seize degré? Tu m'en veux encore? Mais tu avais de la fièvre, on m'a dit de te découvrir. C'est juste que j'ai oublié de te recouvrir après... c'est tout! C'est un détail ça!

Quoi encore? quand je t'ai fais goûter les patates sauces piquantes pour que tu nous foutes la paix! Non, je ne suis pas cruelle, je suis pragmatique, d'ailleurs pour preuve, tu n'as plus rien réclamé de nos assiettes après ça... Bien autre-chose?

Dois-je te rappeller, petit être sans défense, que ton père, lui, il t'a laissé tomber de la table à langer!

Ah!

Et tu vas lui balancer quoi à lui pour la peine?

lundi 9 janvier 2012

La neutre sacralité de l'espace

Il y a quelques années, nous emménagions. Des espaces épurés, du blanc et encore du blanc. On avais réussi à se convaincre, que ce sont les rares objets disposés ça et là, qui donneront une jolie teinte colorée à nos murs blanc.
Il y avait son espace, mon espace et notre espace commun. Chacun vivait dans son espace sans trop empiéter sur l'espace de l'autre et nous nous fachions si l'un de nous osait investir la neutre sacralité de l'espace commun.
Avec l'arrondissement de mon ventre, des objets nouveaux et ne trouvant pas trop leur place au sein de cette sainte découpe de l'espace. Alors on plaça, le combi-nacelle-poussette dans le couloir et le parc dans le salon, ouf, l'espace commun reste l'espace commun. Qu'on soit deux ou trois, l'espace commun, c'est l'espace commun.
Une ébauche de nouvel espace à commencer à se créer, ton espace.
Et puis tu es né et au fil du temps ton espace à commencer à se mouvoir vers notre espace commun et de l'espace commun vers son espace et vers mon espace. Et toi tu te déplaces, avec un tel naturel entre tous ces espace, que pour finir, tout les espaces s'en retrouvent mélés, mélangés, malaxés.
Avant d'éteindre la lumière pour monter me coucher, mon regard se pose, sur tes nombreux jouets déposés en vrac dans une malle devant le meuble-buffet, l'énorme barrière blanche qui encercle quasiment définitivement notre si bel escalier en colimaçon métallique, les bics et feuilles de dessin eparpillés, mon livre plein de tes gribouillages, ton Donald en peluche trônant sur le canapé, un verre en plastique Cars à moitié plein et un biberon vide sur la table, ta tutute dans la tasse à café de ton père, Lola sur ta couverture. J'éteins la lumière, rassurée, maïn fils, tu nous à définitivement changés, en mieux, en une famille.
Merci.

mercredi 4 janvier 2012

Smoutch part en vacances à Barcelona! Olé!

L'avion

On a eu de la chance, une place juste pour toi entre nous deux. Mais toi, tu as préféré t'endormir sur moi et me squatter mon espace vital pendant deux heures.
A la fin, j'ai réussi à me dégager une main pour feuilleter mon cher magazine pleins de stupidités, acheté à la boutique de l'aéroport. Je suis trop forte!
Par contre j'ai du refuser la boisson et la sandwich pour cause de non-accès à mon portefeuille. J'ai pris sur moi!

La recherche de l'hôtel et la découverte de la poussette prêtée pour l'occasion

C'est vrai, j'ai confondu les noms de rues. Cela nous a permis de rentabiliser au mieux cette poussette. toi, tu as testé la stabilité, les fixations et la solidité.
Ok, check!

Le bar à Tapas

Donc, tu aimes les tapas autant que nous.

La première nuit

Donc, tu ronfles plus fort que ton père.
En plus tu gémis, tu râles et tu pleure.
Le landemain, c'est ton père qui a pleuré toute la journée.
En fait, je crois que tu avais simplement mal à la gorge, parce que -eh oui encore une fois- ton père a confondu ventilation et air-conditionné.
Bref, la pharmacienne t'as filé un super breuvage à l'ether!

Le choc

A travers la vitre du bus, tu as confondu ta mère avec une grosse madame pas jolie pour un sous. J'en suis encore toute retournée parce qu'en plus pour une fois, tu as dis mama de manière parfaitement articulée. J'en parle et voilà, mon coeur palpite à nouveau! Maïn fils, comment as-tu pu me confondre? Ou sont mes médicaments pour le coeur? Allo Docteur?

Le baby-phone

Portée trois-cent metres, checké et approuvé.
Pour toi, un biberon bien rempli, une petite veuilleuse, l'unité baby de notre super baby-phone et nous voilà prenant la poudre d'escampette en ricanant comme des gosses. Rendez-vous de l'autre côté de la rue pour une orgie de tapas et de vins en chantant notre liberté retrouvée. Mais rassure-toi, nous n'avons parlé que de toi et même bu à ta santé!
Et bu un petit peu à la santé des inventeurs de baby-phone, quand même ça se fait!

Le musée

Quelle surprise tu t'y es endormi. Alors on t'as laissé dans un coin, dans ta poussette avec tes lunettes de soleil, ta tutute bien accrochée, totalement arnaché et on a admiré le silence!
Bien sur que tu étais sous étroite surveillance. Le musée, on l'a parcouru chacun à notre tour! Tu nous prends pour des parents tortionnaires? Mais quelle idée?

La sagrada Familia

Tu es encore tombé amoureux d'un groupe de Japonaises. Du genre, vas-y que je leur fais des sourrires, que je m'accroche à leurs jambes et que je leur fait mon plus beau one-man-show!
entre deux Wahou-c'est-trop-beau, on jettais un rapide coup d'oeil vers toi, juste pour être sur que tu n'en ai pas déjà demandé une en mariage!

La promenade au bord de mer

On a perdu une roue. Qu'à cela ne tienne, aurai-tu oublié que ton père est un génie du système D?
Cela t'as permis de découvrir que le café le long de la plage coûte cinq euro, que le soleil ça fait mal aux yeux, qu'il fait chaud en plein soleil -oui depuis le temps, on a tous oublié-, que la vue du haut du Mirador de Colomb est magnifique, que tu adores les artichauts, la pizza, surtout quand ces aliments se trouvent dans nos assiettes.

On se perd dans les petites ruelles

Nous on voulais juste que tu t'endormes enfin, sagement dans ta poussette!
Et comme ça, à nous les magasins bariolés, les churros et cadeaux souvenirs.
Mais rien à faire. Ton père à tout essayé: tu as rampé avec les pigeons, fais de l'escalade sur d'innombrable statues, dégagé tous les ballons de foot d'un marchands pas trop regardant, marché avec ton père de long en large...
Non, rien à faire, tu en voulais encore et plus encore.
Mais au détour d'une petite ruelle sombre, on t'as eu et on a foncé dans le premier grand magasin de fringues.

L'aéroport de Barcelone

Ils remercient encore le fameux petit rampant qui a gentiment nettoyé leurs sols!
Les équipements métalliques te remercient également d'avoir rencontré ton honorable petit front et ils te l'ont fait savoir en te laissant une gentille marque de leur gratitude, une énorme bosse violette!

L'avion

Inquiète de te bosse, j'ai osé demandé à l'hôtesse, si tu ne risquais rien avec les changements de pression. Elle était gentille, alors, elle m'a gentiment rassurée. C'est con une mère parfois.
Toi tu ne t'inquiétais de rien, sauf des journeaux, pochette en papier et instructions de l'avion. Mais en soi, quelle source d'inquiétude, ces précieux objets! D'ailleurs, ils ont eu raison de toi, et cette fois-ci, c'est sur ton père que tu t'es effondré.
Pas longtemps!
Tu as investis une famille assise derrière nous. Tu as reçu une peluche à prêter et tu as refusé de la rendre. La mère t'as trouve tellement adorable, qu'elle t'a offert une sucette pour la descente.
Sucette checké et approuvée, non seulement par nous mais aussi et surtout, par toi!

Le bilan

J'ai aimé ces cinq jours passés avec vous.
Tu es un chouette gamin. Un peu capricieux mais tellement touchant. Je ne sais pas si ce sont les Espagnols qui adorent les bébés ou si c'est toi qui suscite chez les gens, tant d'envie de te toucher, de te câliner, de te chouchouter.
Je t'aime et j'attends nos prochaines vacances avec impatience. Je prépare déjà le baby-phone!