vendredi 15 février 2013

Question stupide

Quand j'ai su que tu allais devenir un grand frère, une question m'a bousculée. Une question complètement stupide. Je suppose que c'était pour avoir à éviter les autres questions bien moins stupides.
Comment vais-je continuer ce blog? Dois-je remplacer le tu par un vous? Dois-je en commencer un autre? Dois-je fournir une longue explications?
En fait, on s'en fout, la moitié de la planète s'en contre-fout et l'autre moitié s'en fout tout simplement. Ce qui compte, c'est toi, c'est lui et c'est nous. J'ai commencé ce blog pour que dans vingt ans, tu saches d'où tu viens, pour que dans trente ans, tu puisses à ton tour devenir père et pour qu'au moment ou nous ne serons plus là, ton père et moi, tu n'oublies pas à quel point nous t'aimions.
Maintenant je continue ce blog pour que tu puisses le raconter à ton petit-frère, comme une histoire avant de s'endormir.
Ce blog est pour toi mon boubou et quand nous ne serons plus là, il sera votre lien à tout les deux.

Maintenant place aux questions qui font vraiment peur...

jeudi 7 février 2013

Tristesse pressée

Je ne t'avais jamais vu aussi triste mais je t'ai laissé là, derrière la barrière et je suis partie, parce que comme une conne j'étais pressée d'aller travailler parce qu'il le faut et puis c'est bêtement tout.
Pourtant je suis là, les larmes aux yeux, parce que je ne t'avais jamais vu aussi triste. Elles t'ont donné une peluche et des biscuits pour te rendre ton sourire légendaire mais tu voulais rester avec moi. Tu ne pleurais pas, tu ne geignais pas, tu avais juste ce regard si triste et ça me bouleverse encore maintenant, des heures après.
Mais tu comprends, moi je suis pressée, moi je dois aller travailler, moi j'ai des priorités et des obligations... Je saurai me faire pardonner ce soir...
... Seulement si c'est encore pardonnable...
Sois pas triste Boubou, nous allons faire la révolution, nous allons nous indigner, nous allons manifester pour que les mamans et les papas du monde entier n'aient plus jamais à travailler, afin qu'ils puissent rester avec les enfants qu'ils ont tant désirés. Nous allons faire la grève de la faim, la grève de la couche sale, la grève de tout ce que tu veux mais nous allons leur dire notre manière de penser: non aux yeux triste des enfants qui regardent leur parents pressés!