vendredi 31 mai 2013

Il ne perd pas le nord lui!

- C'est qui mon poussin?
- Mamuel!
- Et moi je suis qui?
- Poule!

***

- Maison de Mamuel
- Seulement de Samuel?
- Un peu de papa, un peu de maman, un petit peu Lola
- Et de petit-frère aussi bientôt? Non?
- Hum, non! Maison petit-frère, ventre maman...

***

- Papa chantier?
- Oui mon boubou, papa est sur son chantier! Et maman elle va ou maintenant?
- Crèche!
- Oui mais après t'avoir déposé, elle va ou maman?
- Crèche!
- Non, moi je vais au bureau après!
- Mamuel aussi bureau!
- Ah oui? Et au bureau de Samuel, c'est qui le chef?
- Mamuel!

mardi 21 mai 2013

Ca aussi ça passera

Je suis fatiguée, je suis au bout du rouleau.
Sentir bouger ton petit-frère, n'arrive même plus à m'arracher un sourire.
Je te regarde courir dans un sens et puis dans l'autre et je me dis qu'il est bien loin le temps ou tu rampais à peine avec ta petite balle comme soutien-menton et je soupire. Je soupire de fatigue et c'est malheureux.
Comment font-elles, ces autres, ces mères parfaites à l'allure toujours impeccable, sans trace de morve sur les épaules? Comment elles font pour regarder avec amour et tendresse leur ainé qui éclatent leurs jouets dans tous les coins en hurlant, pendant que le petit dernier en fabrication s'agite en elles en prenant bien soin de bien viser la vessie?
Comment font-elles pour préparer chaque soirs des repas sains et diététiques? Comment font-elles pour que leurs moutards ne connaissent ni le Ketchup, ni les frites, ni le sucre, ni même le mot bonbon?
Comment font-elles pour dire que la maternité à fait d'elles des Femmes? Que la maternité c'est tout ce qui leur manquait? Qu'avoir des enfants c'est tellement naturel?
Ont-elles des psy, des coach de vie, des Super Nanny? Ont-elles des femmes de ménages à résidence, des cuisinières, des jeunes filles au pair, des mari qui font couler des bains chauds?
Et puis non de D. elles assurent encore au boulot...
Moi je surfe sur les sites tels que mères indignes, alors que je devrait absolument bosser dur et je me sens le temps d'une lecture moins coupable, moins sale de morve et de déjections diverses, mon salon me parait moins local de crèche un jour de fête et ma vie moins fichue.
Pourtant je t'aime Boubou et j'aime déjà ton futur petit-frère danseur de capoeira, c'est juste que là, je suis fatiguée, je suis au bout du rouleau mais ça aussi ça passera.

Et toi la mère parfaite, qui passe avec ton chiard aux couettes impeccables, sale P. de crotte de M. de bique, étouffes-toi avec ta chemise blanche ultra bright parfaitement repassée et va fa dans la malle à jouets de maïn fils -je crois qu'il doit y avoir des restes de la pizza de la semaine dernière- !

Ouh c'est méchant ça mais ça détend!

mardi 14 mai 2013

Je comtpe jusqu'à trois

- J'ai dit non Sam, tu descends tout de suite!
- Non!
- Je compte jusqu'à trois...

Première phase:
Tu descends tout de suite, je n'ai même pas le temps de terminer ma phrase que tu es déjà en bas, près de moi, me regardant avec amour et attendant bien sagement mon regard affectueux et plein de tendresse.

Seconde phase:
- Je compte jusqu'à trois et si j'arrive à trois avant que tu ne sois redescendu...

"Merde que disais le livre encore? Pas de punition impossible ou plus importantes que la bêtise elle-même, un truc du genre... "

    ... je ne mets pas la musique!

Et tu descends après une courte réflexion ou il t'apparaît plus qu'évident que si tu n'obéis pas immédiatement, tu en ressortirai perdant.

Troisième phase:
- Je compte jusqu'à trois et si j'arrive à trois avant que tu ne sois redescendu, je ne mets pas la musique! Ok, un, deux, ...
- Trois!

Et tu pars dans un fou rire, tu sais que de toutes manières si c'est pas maintenant la musique, ça sera pour dans une heure et tu as raison, j'ai une mémoire de poisson rouge en matière de punitions.

Ce qui nous mène donc à la phase quatre:
-Je compte jusqu'à trois et si j'arrive à trois avant que tu ne sois redescendu, non seulement je ne mets pas la musique mais en plus, je ne te donnes pas de biscuits. Et si j'arrive à quatre, je te prive de desserts. A cinq, pas de compote de pomme que tu aimes tant. Et si pour ton plus grand malheur, j'arrive à six, tu dors sans doudou et tutute ce soir!

Celui qui a écrit dans ce foutu bouquin, qu'on ne punit pas un enfant qui n'obéit pas, en le privant de dessert, ou de nourriture ou de doudou, n'a pas d'enfant! Parce qu'au final, expérimentation faite, rien de tel qu'une bonne menace de punition bien cruelle pour faire redescendre un enfant d'un escalier plus que dangereux! Et puis sinon, à quoi serviraient les psy?

A la phase cinq, je te jettes sous la douche froide, à bon entendeur, bisous!

Et pour la phase six, laisses-moi encore un peu de temps pour réflexion...

jeudi 9 mai 2013

Fête des mamuel

- Non Sam, ça c'est le cadeau que toi, tu dois offrir à ta maman, moi, pour la fête des mères.
- Cadeau Mamuel!
- Oui mais que Samuel doit offrir à maman!
- Non cadeau Mamuel Papa!

Oui je suis réellement en train de négocier le cadeau que tu as fait pour moi à la crèche!

- Oh non boubou, on ne l'ouvre pas maintenant, c'est pour dimanche, pour la fête des mères!
- Non cadeau Mamuel, mamuel ouvrir!

Voilà comment j'ai découvert mon cadeau de fête des mères un mercredi huit mai et comment mon cadeau a fini trônant dans ton espace de jeu.

lundi 6 mai 2013

Chocolat mon amour

J'arrive à la crèche, je t'attends à la barrière, tu me vois...
Et tu recules, tu vas te cacher dans les jupes de la puéricultrices, tu me jettes des regards terrorisés et malheureux.
Le doute m'envahit: qu'ai-je fais? Que n'ai-je pas fait? Tu ne m'aimes plus? C'est vrai je suis une très mauvaise mère!? J'ai un horrible bouton sur le nez? Je suis dans la quatrième dimension?
La puéricultrice te demande si je suis bien ta mère ou si je suis la mère de Cosmo? Tu refuses de répondre, l'air complètement terrorisé et moi je m'enfonce dans mes doutes et pour la première fois j'ai presque envie de pleurer.
Et puis la puéricultrice se souvient et moi je respire à nouveau: elle avais promis à ceux qui rangent le foutu bordel de la crèche, du chocolat.
Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt? Je suis arrivée entre le moment du rangement et le moment de la récompense et de peur de ne pas recevoir ton précieux bout de chocolat, tu ne voulais pas partir avec moi.
Je suis rassurée! Ou pas? Comment oses-tu préférer du chocolat à ta mère? Même s'il s'agit de chocolat noir avec noisettes! Moi! Ta mère qui a eu attendu dix-huit heures à l'hôpital, qui s'est déchirée pour te mettre au monde...

En même temps, le coup du chocolat, pour que tu ranges derrière toi, c'est à envisager...