mardi 25 mars 2014

Méthodes d'éducation

Situation: sur le trajet pour aller chercher Raphaël à la crèche:
- Maman, je veux pas y aller, veux rester dans la voiture!

Premier essai: méthode du parent qui s'intéresse aux désirs et envies de son enfant:
- Mais pourquoi mon chéri?

Invention d'une excuse niveau première maternelle:
- Parce que j'ai peur, elle est méchante la crèche, vais le dire à la police et le monsieur est méchant, là maman, tu le vois?

Deuxième essai: méthode de la mère qui s'inquiète un minimum pour son enfant:
- Mais, je n'aime pas te laisser tout seul dans la voiture, même pour quelques minutes.
- Mais j'suis grand moi maman, vais pas faire des bêtises, vais rester sur mon siège, vais pas enlever la ceinture.

Troisième essai: méthode des bouquins super à la mode de communication non violente de mes fesses que j'avais jetés à la poubelle mais récupérés et rejetés à la poubelle et re-récupérés et que je vais finir par foutre au feu.
- Je comprends mon chéri, tu dois être très fatigué après une journée entière à l'école. Je suis sure que les filles de la crèche seront tellement heureuses de te voir et toi tu seras tellement heureux de pouvoir leur raconter ta journée.
- Non! Veux rester dans la voiture!

Quatrième essai: méthode la mère juive:
- Tu vas venir avec moi, un point c'est tout! C'est maman qui décide! Tu veux quoi? Tu veux tuer ta mère ou quoi? Tu veux qu'elle ait des palpitations à son cœur? Tu veux que ta maman aille chez le docteur parce qu'elle a eu trop peur pour son tout petit ingele d'amour? Aïe, les enfants, vous leur donnez tout et ils osent vous répondre non! Quelle ingratitude!

Résultat:
Tu es resté dans la voiture.

lundi 24 mars 2014

A la poubelle!

Je ne sais plus comment on en est arrivé à dire qu'il fallait jeter cette tutute à la poubelle mais tu l'as fait!
Tu as pris ta tutute et tu la jetée dans la poubelle et tu as même refermé le couvercle, sans un état d'âme, sans un regret.
Complètement décontenancée, je t'ai félicité. Je t'ai dit que j'étais fière de toi, que papa était fier de toi, que Raphou et Lola étaient fiers de toi et que le dentiste serait fier de toi quand on lui dira la bonne nouvelle et que toi tu devais être bien fier de toi.
C'est très fièrement que tu as balancé moi j'suis un grand moi, fini la tutute, pour les bébés la tutute, berk.
Et moi, j'ai tellement eu mal au cœur que mon tout petit bébé ait grandit comme ça en un coup. Moi j'était tellement peu fière de moi à l'instant ou j'ai compris que tu n'aurai plus jamais cette satané tutute vissée dans la bouche le soir au moment de l'histoire et le matin au moment du réveil, que je l'ai reprise en cachette au fond de la poubelle et je l'ai cachée dans un endroit juste pour moi, pour les jours de nostalgie de mes tout petits bébés.

mardi 11 mars 2014

Le réveil

Depuis que tu peux ouvrir les portes tout seul, tu vas aux toilettes le matin, tu te ballades dans la salle-de-bain et tu fini toujours dans notre lit endormi.
Discrètement, subtilement -en fait pas du tout- tu te glisses entre nous. Tu te fais ta place, ton petit nid, lové entre nous. Avec deux-trois coups de pieds, tu finis de faire ta place.
Tu attrapes la télécommande et tu zappes jusqu'à trouver le dessin-animé idéal, toujours un truc calme et adapté -en fait pas du tout-
Et moi je fais semblant de n'avoir pas été réveillée en fanfare, je fais même semblant d'encore dormir un peu.
Et puis tu nous parles -enfin tu nous hurles- et la machine à paroles se met en branle et plus moyen de faire semblant, il faut te répondre par des aah ooh aha mhh oui non ah bon c'est bien chouette ça mouis...
Et puis les oiseaux coincés dans le réveil se mettent à chanter et tu hurles le réveille sonne! Debout!
Oui merci je ne l'avais pas entendu.
Et je me souviens de moi, sautant dans le lit de mes parents, les implorants de m'allumer la télévision, les jours de semaine autant que le week-end.
S'ils ont réussi à ne pas m'encastrer dans le mur, peut-être que nous pourrions éventuellement, y arriver aussi.
Soupir.
C'était comment encore la vie d'avant?