lundi 11 mai 2015

Bonne fête maman que j'aime

Parce qu'on est fatiguées, parce qu'on se sent débordées. Parce qu'on ne dis pas toujours ce qu'il faut. Parce qu'on regarde d'autres mères en se disant qu'on est minables avec nos pulls défraîchis et nos reste de déjeuner des bambins dans les cheveux. Parce qu'on n'a pas tous les jours envie d'être mère. Parce qu'on trouve mille excuses pour ne pas changer immédiatement la couche puante du petit dernier. Parce que parfois on a envie de ne plus les entendre. Parce que parfois on se demande pourquoi on était si heureux de leurs premiers petits mots. Parce que ce soir, juste pour une fois, tant pis pour le bain et les quenottes. Parce qu'à la télé il y a un super téléfilm, on les amadoues avec le restant des œufs en chocolat. Parce que parfois on a envie de leur dire des trucs horribles juste pour voir nous aussi jusqu’où on peut aller. Parce que parfois le meilleur moment de la journée, c'est quand ils sombrent enfin dans leurs doux sommeil. Parce qu'on a envie d'être ailleurs qu'au parc et qu'on fait semblant de lire ce fameux bouquin, parce que, non, on en a rien à ciré que ce môme pas beau avec un bonnet encore plus laid, vous a volé votre pelle. Parce que vos gribouillages font tâche sur notre bureau. Parce c'est comme ça et puis c'est tout, on ne négocie pas... Parce qu'il est quatre heures du matin, alors vous pouvez hurlez, c'est papa qui se lèvera! Parce que Maman n'est pas synonyme de à votre service Maître, parce qu'il y a des jours ou l'on rêve que vous soyez totalement autonomes tout en sachant qu'on ne veut absolument pas que vous soyez autonomes du tout. Parce qu'on est totalement contradictoires, parce qu'on à nos petits désagrément féminins, parce qu'on est des femmes sociales et sexy.
Parce que tout, et tout ça à la fois, on se réveille un matin de mai, avec des cadeaux fait mains, des coloriages, des bricolages, des poèmes récités en chœur, des chansons oubliées, des regards amoureux des maman je t'aime, je t'aime beaucoup, je veux me marier avec toi et des bisous baveux.
Et là, en fait, je m'en fous de cette mère socialement idéale à laquelle je ne correspond pas en tout points -du tout en fait, soyons honnêtes- et je suis fière que vous m'aimiez telle que je suis, fatiguée, irritable, soupe-au-lait, habillée comme un prout un jour de rentrée scolaire, fainéante à ses heures et incapable de cuisiner la moindre pâtisserie.

Et puis j'ai bien quand même quelques qualités... Sur ton petit mot Boubou, il y avait écrit que tu aimes quand je te cuisine de la viande... 

Aurai-tu une autre mère que moi? Parce que la viande non plus, je ne la cuisine pas, en fait.