mardi 24 janvier 2012

Chantage

Doigt qui pointe vers mon Iphone

- Non Samuel.
Accompagné d'un mouvement de tête

- Mais je veux bien un bisous!

doigt qui pointe à nouveau vers mon Iphone

- C'est toujours, non, Samuel
Accompagné par le même mouvement de tête

- Mais est-ce que j'ai droit à un bisous?

- Nwon
Accompagné d'un mouvement de tête et à nouveau le doigt qui pointe vers mon Iphone.

Samuel, quinze mois, vient de comprendre le principe du chantage!

vendredi 20 janvier 2012

Vangeance!

***DONK***

(sous-titré: bruit que la télécommande fait, quand maïn fils me cogne avec elle)

Sam!?
Mais qu'est ce qui ne va pas chez toi?
Tu veux qu'on en parle? On peut crever l'abscès maintenant, tout de suite si tu veux!

C'est quoi? c'est quand je t'ai laissé tout nu dans ton lit par seize degré? Tu m'en veux encore? Mais tu avais de la fièvre, on m'a dit de te découvrir. C'est juste que j'ai oublié de te recouvrir après... c'est tout! C'est un détail ça!

Quoi encore? quand je t'ai fais goûter les patates sauces piquantes pour que tu nous foutes la paix! Non, je ne suis pas cruelle, je suis pragmatique, d'ailleurs pour preuve, tu n'as plus rien réclamé de nos assiettes après ça... Bien autre-chose?

Dois-je te rappeller, petit être sans défense, que ton père, lui, il t'a laissé tomber de la table à langer!

Ah!

Et tu vas lui balancer quoi à lui pour la peine?

lundi 9 janvier 2012

La neutre sacralité de l'espace

Il y a quelques années, nous emménagions. Des espaces épurés, du blanc et encore du blanc. On avais réussi à se convaincre, que ce sont les rares objets disposés ça et là, qui donneront une jolie teinte colorée à nos murs blanc.
Il y avait son espace, mon espace et notre espace commun. Chacun vivait dans son espace sans trop empiéter sur l'espace de l'autre et nous nous fachions si l'un de nous osait investir la neutre sacralité de l'espace commun.
Avec l'arrondissement de mon ventre, des objets nouveaux et ne trouvant pas trop leur place au sein de cette sainte découpe de l'espace. Alors on plaça, le combi-nacelle-poussette dans le couloir et le parc dans le salon, ouf, l'espace commun reste l'espace commun. Qu'on soit deux ou trois, l'espace commun, c'est l'espace commun.
Une ébauche de nouvel espace à commencer à se créer, ton espace.
Et puis tu es né et au fil du temps ton espace à commencer à se mouvoir vers notre espace commun et de l'espace commun vers son espace et vers mon espace. Et toi tu te déplaces, avec un tel naturel entre tous ces espace, que pour finir, tout les espaces s'en retrouvent mélés, mélangés, malaxés.
Avant d'éteindre la lumière pour monter me coucher, mon regard se pose, sur tes nombreux jouets déposés en vrac dans une malle devant le meuble-buffet, l'énorme barrière blanche qui encercle quasiment définitivement notre si bel escalier en colimaçon métallique, les bics et feuilles de dessin eparpillés, mon livre plein de tes gribouillages, ton Donald en peluche trônant sur le canapé, un verre en plastique Cars à moitié plein et un biberon vide sur la table, ta tutute dans la tasse à café de ton père, Lola sur ta couverture. J'éteins la lumière, rassurée, maïn fils, tu nous à définitivement changés, en mieux, en une famille.
Merci.

mercredi 4 janvier 2012

Smoutch part en vacances à Barcelona! Olé!

L'avion

On a eu de la chance, une place juste pour toi entre nous deux. Mais toi, tu as préféré t'endormir sur moi et me squatter mon espace vital pendant deux heures.
A la fin, j'ai réussi à me dégager une main pour feuilleter mon cher magazine pleins de stupidités, acheté à la boutique de l'aéroport. Je suis trop forte!
Par contre j'ai du refuser la boisson et la sandwich pour cause de non-accès à mon portefeuille. J'ai pris sur moi!

La recherche de l'hôtel et la découverte de la poussette prêtée pour l'occasion

C'est vrai, j'ai confondu les noms de rues. Cela nous a permis de rentabiliser au mieux cette poussette. toi, tu as testé la stabilité, les fixations et la solidité.
Ok, check!

Le bar à Tapas

Donc, tu aimes les tapas autant que nous.

La première nuit

Donc, tu ronfles plus fort que ton père.
En plus tu gémis, tu râles et tu pleure.
Le landemain, c'est ton père qui a pleuré toute la journée.
En fait, je crois que tu avais simplement mal à la gorge, parce que -eh oui encore une fois- ton père a confondu ventilation et air-conditionné.
Bref, la pharmacienne t'as filé un super breuvage à l'ether!

Le choc

A travers la vitre du bus, tu as confondu ta mère avec une grosse madame pas jolie pour un sous. J'en suis encore toute retournée parce qu'en plus pour une fois, tu as dis mama de manière parfaitement articulée. J'en parle et voilà, mon coeur palpite à nouveau! Maïn fils, comment as-tu pu me confondre? Ou sont mes médicaments pour le coeur? Allo Docteur?

Le baby-phone

Portée trois-cent metres, checké et approuvé.
Pour toi, un biberon bien rempli, une petite veuilleuse, l'unité baby de notre super baby-phone et nous voilà prenant la poudre d'escampette en ricanant comme des gosses. Rendez-vous de l'autre côté de la rue pour une orgie de tapas et de vins en chantant notre liberté retrouvée. Mais rassure-toi, nous n'avons parlé que de toi et même bu à ta santé!
Et bu un petit peu à la santé des inventeurs de baby-phone, quand même ça se fait!

Le musée

Quelle surprise tu t'y es endormi. Alors on t'as laissé dans un coin, dans ta poussette avec tes lunettes de soleil, ta tutute bien accrochée, totalement arnaché et on a admiré le silence!
Bien sur que tu étais sous étroite surveillance. Le musée, on l'a parcouru chacun à notre tour! Tu nous prends pour des parents tortionnaires? Mais quelle idée?

La sagrada Familia

Tu es encore tombé amoureux d'un groupe de Japonaises. Du genre, vas-y que je leur fais des sourrires, que je m'accroche à leurs jambes et que je leur fait mon plus beau one-man-show!
entre deux Wahou-c'est-trop-beau, on jettais un rapide coup d'oeil vers toi, juste pour être sur que tu n'en ai pas déjà demandé une en mariage!

La promenade au bord de mer

On a perdu une roue. Qu'à cela ne tienne, aurai-tu oublié que ton père est un génie du système D?
Cela t'as permis de découvrir que le café le long de la plage coûte cinq euro, que le soleil ça fait mal aux yeux, qu'il fait chaud en plein soleil -oui depuis le temps, on a tous oublié-, que la vue du haut du Mirador de Colomb est magnifique, que tu adores les artichauts, la pizza, surtout quand ces aliments se trouvent dans nos assiettes.

On se perd dans les petites ruelles

Nous on voulais juste que tu t'endormes enfin, sagement dans ta poussette!
Et comme ça, à nous les magasins bariolés, les churros et cadeaux souvenirs.
Mais rien à faire. Ton père à tout essayé: tu as rampé avec les pigeons, fais de l'escalade sur d'innombrable statues, dégagé tous les ballons de foot d'un marchands pas trop regardant, marché avec ton père de long en large...
Non, rien à faire, tu en voulais encore et plus encore.
Mais au détour d'une petite ruelle sombre, on t'as eu et on a foncé dans le premier grand magasin de fringues.

L'aéroport de Barcelone

Ils remercient encore le fameux petit rampant qui a gentiment nettoyé leurs sols!
Les équipements métalliques te remercient également d'avoir rencontré ton honorable petit front et ils te l'ont fait savoir en te laissant une gentille marque de leur gratitude, une énorme bosse violette!

L'avion

Inquiète de te bosse, j'ai osé demandé à l'hôtesse, si tu ne risquais rien avec les changements de pression. Elle était gentille, alors, elle m'a gentiment rassurée. C'est con une mère parfois.
Toi tu ne t'inquiétais de rien, sauf des journeaux, pochette en papier et instructions de l'avion. Mais en soi, quelle source d'inquiétude, ces précieux objets! D'ailleurs, ils ont eu raison de toi, et cette fois-ci, c'est sur ton père que tu t'es effondré.
Pas longtemps!
Tu as investis une famille assise derrière nous. Tu as reçu une peluche à prêter et tu as refusé de la rendre. La mère t'as trouve tellement adorable, qu'elle t'a offert une sucette pour la descente.
Sucette checké et approuvée, non seulement par nous mais aussi et surtout, par toi!

Le bilan

J'ai aimé ces cinq jours passés avec vous.
Tu es un chouette gamin. Un peu capricieux mais tellement touchant. Je ne sais pas si ce sont les Espagnols qui adorent les bébés ou si c'est toi qui suscite chez les gens, tant d'envie de te toucher, de te câliner, de te chouchouter.
Je t'aime et j'attends nos prochaines vacances avec impatience. Je prépare déjà le baby-phone!