mardi 4 septembre 2012

Dignité un point c'est tout

Parfois, il faut dire les choses plusieures fois, parfois il faut être dur pour que le message s'impregne.
Avant cette discussion je voyais les choses simplement. Je les voyais de mon côté. Tout était blanc ou noir: je ne veux pas mourrir, quoiqu'il arrive maintenez-moi en vie.
On avait bu, j'avais peut être plus envie de parler de la grognasse qui animait nos conversation trois minutes avant et puis on en est venue là, et j'ai écouté.
Elles m'ont confiée leur desarroi devant la maladie et la souffrance de leurs parents, de ce qu'elles ont du endurer et les choix difficiles qu'elles ont du faire. Leurs moments de recul, de doute, de peur. La force qu'elles ont eue, l'instinct de survie, la protection d'elles-même.
Et puis j'ai pensé à Barton, et puis j'ai pensé à toi.
Peut-être que j'ai peur de la mort, à m'en rendre hypochondriaque mais après avoir entendu leurs histoire, j'aurai encore plus peur de t'infliger ma mort, longue, lente et pénible tout en te laissant le choix de me maintenir en vie encore un peu, encore quelques semaines, encore quelques jours, encore juste une minute.
Je ne parle plus de ma dignité face à la mort, mais de ta dignitité face à ma mort. Je ne parle plus de ma souffrance mais de la tienne, alors maïn fils, si un jour on doit passer par là, saches que tu n'auras pas le choix, je me batterai tant que c'est possible et puis quand ils diront que c'est fini, je partirai et c'est tout.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire