jeudi 4 novembre 2010

Un mois déjà

Maïn fils, tu as aujourd'hui un mois.
Maintenant que les hormones ont presque enfin cessé de jouer de mes nerfs, je peux enfin dire avec sérénité que je t'aime chaques jours un peu plus.
Un mois plus tôt, j'étais là, au bloc accouchement à attendre des contractions qui ne venaient pas, avec du liquide amniotique qui dégoulinait sans arrêt. Le monitoring avec ton petit coeur pour me rapeller que tu devais arriver d'un instant à l'autre. J'ai attendu un peu plus de douze heures pour ressentir la première vraie contraction de travail. A partir de ce moment là tout s'est enchaîné: la douleur trop intense, le bain et puis enfin la péridurale. Ton père qui me propose les exercices vu avec l'haptonome et la kiné et moi qui lui hurle de ne surtout pas me toucher. Ta grand-mère qui arrive enfin et ton père qui retourne se refaire une beauté à la maison.
Pendant deux bonnes heures, j'ai cru revivre. Je bénissais l'anesthésiste. Et puis petit à petit j'ai ercommencé à sentir les contractions. De la sensation, à la douleur, il ne s'est écoulé que quelques minutes et puis, à dix-neuf heures quanante-cinq, j'ai dit à ta grand-mère d'appeler les sages-femmes et ton père, parce que je te sentais arriver. Arriver, là tout de suite, à la seconde.
Il m'a fallu encore attendre une demi-heure pour que tout le monde se réunisse à mon -notre- chevet. Et là j'ai poussé de toutes mes forces. Poussé et poussé. Et j'ai vu ta tête et puis une oreille et puis une épaule. On m'a dit de te prendre, alors je t'ai pris et posé sur moi. Tu as crié. Ton père s'est déshabillé et t'as pris contre sa peau pendant qu'on me recousait.
Ton père a eu un coup-de-foudre immédiat en te voyant, moi j'étais plus en demi-teinte. Peut-être la fatigue ou un état second.
Toi, quarante-cinq centimètres, deux kilos trois-cent cinquante et trente-trois centimètre de périmètre crânien.
Notre première nuit avec toi, fut très longue, tu a dormis sur nous, peau contre peau. Et toutes les trois heures les sages-femmes, allaient et venaient entre toi et moi, les piqûres, les prises de températures, les tentatives de mise au sein.
Déjà un mois et que tout cela me parait lointain et irréel. Et pourtant, tu es là, dans ton petit lit, à faire des bruits étranges et à remuer tes petits bras. Un filet de bave qui coule de ta bouche légèrement entre-ouverte. Et je t'aime chaques jours un peu plus.
Oh, et puis j'oubliais, ti y beau maïn fils.

2 commentaires:

  1. Ca sonne tellement bien, tellement juste, tellement vrai.

    J'ai hâte de vous voir tous les deux.

    C'est vrai qu'on les aime chaque jour un peu plus... C'est ce qui rend cet amour-là tellement précieux, j'ai l'impression.

    Camille

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  2. Oh Noémie j'ai l'impression d'avoir été avec toi (et même dans ta tête) lors de cet heureux événement, l'arrivée de Samouchki !!

    Magnifique texte, t'es une maman super géniale !!
    Samouchki va être très heureux avec vous ! tfou tfou tfou !!! ^^

    A bientôt hein???

    Bisou !

    Zaffi

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