dimanche 29 mai 2011

28 jours plus tard

Comment te dire, maïn enfant à moi, sans te vexer, que tu pues la rage?
Je n'arrive plus à te faire des bisous sur le ventre sans être incommodée par cette effluve pestilentielle qui émane de cet espèce de plâtre qui recouvre toute ta jambe et ton bassin, enfermant pendant un mois tout le caca et le pipi que je n'ai pas réussi à atteindre.
A peine une semaine et c'est déjà terrible comme odeur. J'ose à peine imaginer dans trois semaines. Les infirmiers et les medecins vont tomber comme des mouches suffoquant et agonisant par manque d'air, sur le sol. Seuls tes parents, dont l'amour est si fort pourront résister à l'odeur qui tue, un peu comme une épreuve de pureté des sentiments.
Enfin, je ne sais pas, une telle puanteur est capable sur la longueur de nous entamer sérieusement. Peut-être n'arriverons-nous pas jusqu'au bout et les voisins inquiets de ne plus nous voir, feront venir la police chez nous et ils nous trouveront gisant dans notre vomis dont l'odeur s'incorporera à l'odeur dégagée par ton plâtre et eux aussi mourront dans d'atroce souffrances et on mettra des cordons sanitaires autour de notre belle maison et des hommes en combinaison blanche viendront te chercher pour te neutraliser car à ce moment là tu représentera une menace pour l'humanité. Peut-être que les terroriste t'auront trouvé avant et feront de toi la pire arme de destruction massive.
Mais en attendant, il va vraiment falloir que je m'approche de toi, pour te donner le bisous que tu réclame tant...
Je t'aime maïn fils, adieu...

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