lundi 20 janvier 2014

Son regard m'a dit ça.

Raphaël est malade. Le grand classique, bronchiolite-otite-keufkeufite-atchoumite avec un soupçon de fièvre.
Je le couche, il est gémissant mais s'endort rapidement, juste le temps de te lire deux histoires.
Vers cinq heures du matin, j'entends des rires dans votre chambre. Péniblement je m'extirpe de mon sommeil et je traîne la patte jusque dans votre nid. Raphaël s'éclate avec ses peluches, je lui rappelle que c'est la nuit et que chez nous, il est de bon ton de respecter le sommeil de ses parents et de dormir également. Son regard m'a dit mais maman, la fièvre est tombée je vais mieux, trop bien! Si, je te le jures son regard m'a dit ça ou alors c'est peut-être le brouillard de ma torpeur... Enfin bref, j'ai sauté dans mon lit et j'ai sombré comme une masse... pendant un quart d'heure. Ensuite les pleurs de Raphaël, nous ont décidés, ton père et moi de le faire dormir dans notre lit, finalement comme toutes les nuits à partir de cinq heures du matin. Et comme toutes les nuits à partir de cinq heures du matin, je me suis rendormie avec Raphaël au milieu de nous deux, main dans la main. A la base, le principe de lui prendre les mains, c'est pour l'empêcher de s'arracher sa tutute mais on ne va rien lui dire, lui il croit que c'est vraiment une histoire de proximité et d'amour...
Sept heures quart, les oiseaux coincés dans le réveil se mettent à chanter. J'ouvre les yeux, ultra-méga péniblement et je croise son regard. Cette fois-ci j'en suis sûre, il ne s'agit pas du brouillard de la torpeur mais son regard me parle vraiment. Il a dit: je t'aime maman.

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