vendredi 15 mars 2013

Mémo

Dans quelques mois tu rentres à l'école et j'ai toujours cette boule au ventre.
J'ai peur qu'on oublie les personnes qui t'on vu grandir, qui t'on aimé, parfois puni et tous ces enfants.

Adriana, qui te court derrière depuis le début. Elle veut toujours te toucher, te carresser le visage, t'aider à monter les escaliers, te faire des bisous. Et toi devant ses avances, petit blasé, tu restes de marbre, pis tu te retourne vers moi, le regard implorant pour que je vienne te tirer des griffes de la jolie princesse.

Théo, ton tout premier pote, ton collaborateur des tous les coups. Celui qui a de jolies boucles blondes et de grands yeux, qui quand il te voit scande ton prénom, et toi, éternel petit blasé, tu le nies.

Cosmo, celui qui a eu une petite soeur et que tu regarde plein de pitier -ton tour arrive-

Sébastien, ton tout grand pote des quatre-cent coups, qui va toujours au coin parce que tapé Mamuel et qui, bien sur -on en est tous conscient- toi, tu n'as jamais frappé, ni poussé, ni même mordu.

Le petit Raphael, que j'ai vu un jour arriver clopinant lamantablement parce que tu lui avait mordu si fort le pied.

La belle Alba que tu regardes en bavant littéralement.

Wayan, trop petit pour t'interesser mais que moi j'ai vu marcher du jour au landemain.

Et puis il y a Sylvia, partie en congé maternité mais que tu as reconnue immédiatement des mois après. Sylvia que j'ai vu un jour penchée sur toi à t'étouffer de bisous. Sylvia, dont tu est le principal chouchou.

Fatiah, qui t'as surnomé boubougne et dont tu me parles toujours en rentrant à la maison. Parti Fatiah maison de Fatiah. Fatiah qui t'attends avec des biscuits pour t'amadouer. Fatiah qui t'arraches des bisous et, toi comme toujours tu fais le blasé mais si Fatiah ose ne pas te regarder à la seconde ou tu arrives comme un prince à la crèche, misère, tu la boude pour le reste de la journée.

Aurelie, jolie Lili, celle que tu as manipulée pour faire partie de ses chouchoux. Aurelie qui doit toujours te regarder quand tu fais le beau avec ta nouvelle écharpe. Aurélie qui t'autorise à couper les radiateurs avant de partir.

Naïma, celle que ton père regarde passer en bavant, celle qu'on entend rire de loin, celle que tu designes sur les photos, le sourire aux lèvres.

Farrah, la douce Farrah qui dit toujours que tu as été très sage et qui rate systématiquement son train à cause des retards de ton père.

La blonde néérlandophone monomanique qui n'est plus là mais qui dessinait tous les jours sur tes mains pour vérifier si on te lavait et qui nous faisait des remarques sur l'état de saleté avancé de tes vêtements.

La petite jeune, partie bien trop tôt qui avait toujours le sourire aux lèvres malgré des journées rudes -bande de petits monstres sauvages-

La directrice, qui ressemble à une directrice. Tout tourne, tout le monde marche droit, ça sent bon dans la cuisine et on l'entend de loin.

Comme ça on oubliera pas, hein Boubou. Et puis c'est pas vraiment fini ton petit-frère va prendre la relève trois mois après ton départ. En tout cas Fatiah a dit que s'il était comme toi, elle signe tout de suite!

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