lundi 23 septembre 2013

Le jour ou je suis venue chez toi

Chaque jours un élève présente une surprise à sa classe. La tienne, ton petit-frère.
Voilà comment j'ai débarqué dans ta classe à dix heures encore mal réveillée, cernée et complètement hirsute sans avoir eu le temps de me doucher, avec ton petit frère enfin sagement endormi dans sa poussette.
J'avais rêvé qu'on m'offrirai un café, au lieu de cela, on m'a offert une place assise sur vos toutes petites chaises disposées en cercle. J'avais les jambes sur le ventre et une envie de fuir perdue au milieu de tous ces petits nains bruyants et gesticulants. J'ai regardé ta maîtresse, ce n'était pas à cause du manque de café mais j'ai bien vu qu'elle avait une auréole au-dessus de la tête.
Elle a juste dis, assis, nos invités sont là.
Toi tu t'es levé, pipi maman (attention prononcez: pipiiiiiiiiiiii maaaaaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaan), elle a rétorqué Samuel, tu peux aller tout seul, on t'attends avant même que je ne commence à paniquer du style où sont ces putains de chiottes pour mini humanoïdes?
A ton retour des sus-dites toilettes elle t'a demandé d'où venait Raphaël et toi du tac-au-tac, ventre maman!
Devant le regard approbateur de ta maîtresse, tu as relevé le menton tellement fier.
Et moi, mes genoux me transperçaient les côtes. Je rêvais toujours de café bien serré au moment où ta maitresse a eu la gentille et délicate attention de chanter une chanson douce pour bébé. Heureusement que vous chantiez tous faux, sinon c'est maman qui se serait endormie sur sa trop petite chaise empalée sur ses propres genoux.
Après dans sa maison un grand cerf, et au clair de la lune, une nouvelle initiative de ta maîtresse, m'a sauvé la vie, faire le tour de tous ces charmants bambins avec Raphaël afin qu'ils puissent tous voir ses petits yeux, ses traits si fin, lui tenir la main et lui caresser les cheveux. J'ai déplié mon corps en manque de café, de douche et de maquillage et je me suis déplacée d'un gnome souriant et impressionné à l'autre, suivi par toi qui ne manquait pas de rappeler à chacun de tes petits camarades attention mon bébé, pas faire mal mon bébé!
J'ai pas eu de café ce matin là mais j'ai eu l'honneur de pénétrer ton nouvel univers, d'être assise parmi tes nouveau copains, ta maîtresse, entourée de vos dessins, vos jeux, et de vos pots de plasticine. Au final je m'y suis sentie bien, je serai bien restée plus longtemps mais si nous n'étions pas partis rejoindre ta bonne-mamie au restaurant, je n'aurai jamais eu droit à ce premier et magnifique t'aime maman qui a fini de me raviver le teint et de mettre du blush sur mes joues.

Je t'aime aussi boubou -Et Raphaël entre dix et vingt-et-une heure-

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